Rouaga, carré-carré, Marcoussis... ces coiffures très prisées qui peuvent être fatales pour vos cheveux

À l'occasion de l'Aïd el-Fitr, fête musulmane de fin du ramadan, nombreuses sont les Ivoiriennes qui optent pour d'étonnantes coiffures tressées. Mais celles-ci peuvent être dangereuses pour leur cuir chevelu.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Une femme se fait tresser les cheveux dans un salon de coiffure au marché de Treicheville
Une femme se fait tresser les cheveux dans un salon de coiffure au marché de Treicheville  —  SIA KAMBOU / AFP

Elles rencontrent un grand succès. Les coiffures tressées se multiplient pour célébrer Aïd el-fitr, fête musulmane de fin du ramadan. Dans le marché de Treichville à Abidjan, les femmes et jeunes filles ivoiriennes viennent prêter leur tête à une dizaine de coiffeuses à la recherche de créations capillaires. 

"On a fait le jeûne", alors pour fêter la fin du ramadan, "on doit se rendre belle", dit Aïcha Coulibaly, la tête penchée, une mèche de cheveu tirée par le peigne de la coiffeuse. La jeune femme a choisi les tresses "Marcoussis". "Une coiffure simple", selon Astou Thiam qui la réalise, tendance sur les réseaux sociaux que consulte régulièrement Aïcha. Séparée par une raie au milieu, la chevelure est tressée dans deux sens qui s'opposent. 

Les créations des tresseuses sont aussi inspirées de "plusieurs modèles qu'on voit sur TikTok", de celles que portent "les stars" comme la chanteuse ivoirienne Vitale, ou la Nigériane Yemi Alade, et que réclament les clientes, explique une autre coiffeuse, Djénaba Traoré. La coiffure "rouaga", ou "carré-carré", est celle "qui marche le plus", affirme-t-elle. "De longues tresses" fines, qui quadrillent le cuir chevelu et sont notamment portées par la populaire chanteuse ivoirienne Josey. 

Attention à l'alopécie de traction

Mais en Côte d'Ivoire et dans de nombreux pays africains, les coiffures tressées favorisent l'alopécie de traction. Courant chez les femmes aux cheveux crépus, frisés ou bouclés, il s'agit d'un phénomène de chute de cheveux progressive liée à certaines coiffures à risque où les cheveux sont tirés avec force. 

On estime que 30% des femmes du continent sont concernées par ce problème. Et la situation pourrait encore s'aggraver : Selon certaines estimations, les femmes africaines dépensent environ 6 milliards de dollars par an en tissages, tresses et perruques. Rien que ça. 

À l'heure où beaucoup de femmes se trouvent plus belles avec des cheveux longs et lisses, il est important de que l'on apprenne à s'aimer soi-même, à apprécier son "africanité". 

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