Pour que les routes ne tuent plus au Togo

Les accidents de la route sont de plus en plus nombreux et toujours aussi meurtriers au Togo.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Une participante au stage de formation en action
Une participante au stage de formation en action  —  OMS

Les chiffres font froid dans le dos. Entre juillet et décembre 2021, le Togo a recensé "3577 cas d'accidents, 334 morts et 4655 blessés, soit une moyenne mensuelle de 596 accidents pour 56 morts et 776 blessés". Une tendance qui reflète toute l'Afrique : les routes tuent beaucoup trop. Alors qu'il ne représente que 3 % du nombre total de véhicules immatriculés, le continent compte 20 % des décès par accident de la route dans le monde, avec près de 272.000 décès. 

Pour éviter plus de tragédies sur des routes où les deux roues sont souvent à l'origine d'accidents, les autorités togolaises misent sur de nouvelles mesures. "Nous allons continuer la sensibilisation, la répression. En 2022, pour tous les conducteurs de moto-taxi ou privés, leurs passagers devront porter le casque", précise le général Yark Damehame, ministre de la Sécurité et de la Protection civile. 

Des routes togolaises plus sûres

En décembre dernier, le ministre des transports ferroviaires, aériens et terrestres, Atcha-Dedji Affo, a procédé au lancement du projet pilote de renforcement de la sécurité routière, à Kpalimé dans la préfecture de Kloto. Appuyé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce projet vise à réduire de manière significative les taux d’accidents et d’au moins 50% le nombre de décès imputables à l’absence de soins préhospitaliers des victimes des accidents de la voie publique au Togo à l’horizon 2025. Pour atteindre cet objectif, des examens de permis de conduire sont prévus pour 7.200 conducteurs de taxi motos, des séances de sensibilisation de 50.000 conducteurs sur le code de la route. 

Ce projet veut également rendre disponible un service médical adéquat pour les premiers soins médicaux lors des secours d’urgence et de doter les véhicules de sapeurs-pompiers des kits pour les premiers soins. De quoi réduire le risque d’aggravation de l’état de santé des victimes et sauver des vies humaines.

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