Les Tunisiens boudent les vaccins anti-Covid

Si la Tunisie a toujours le deuxième taux de vaccination le plus élevé du continent, de nombreux concitoyens ignorent volontairement le rendez-vous de la piqûre salvatrice.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
La Tunisie multiplie ses efforts pour avoir rapidement un vaccin contre le coronavirus (Illustration)
La Tunisie multiplie ses efforts pour avoir rapidement un vaccin contre le coronavirus (Illustration)

"Chaque jour, plus de la moitié des Tunisiens convoqués pour la vaccination anti-Covid-19, s’absentent dans les différents centres consacrés à cet effet", regrette Ines Ayadi, membre du comité de vaccination en charge de la vaccination contre le coronavirus au cabinet du ministre de la santé. 

Pourtant, la machine semblait bien lancée. Les autorités ont lancé des journées portes ouvertes pour la vaccination contre le coronavirus, tout en encourageant le participation des pharmacies privées et des centres de santé de base à la campagne nationale anti-Covid. Mais les Tunisiens semblent bouder ces initiatives. Selon un bilan du ministère de la Santé, sur plus d’un million de personnes convoquées à la troisième journée de vaccination intensive organisée le 29 août dernier, moins de la moitié a été vaccinée en raison d'un taux élevé d'absentéisme. 

Accélérer la vaccination

Bien que les Tunisiens aient été moins nombreux lors de deux journées portes ouvertes, l'Organisation mondiale de la Santé se réjouit d'une telle initiative : "Plus de 1 600 000 personnes ont été vaccinées au cours de ces trois journées. C’est un résultat exceptionnel qui témoigne du dynamisme et de l’engagement de l’ensemble des acteurs pour répondre efficacement à la crise sanitaire et faire face à l’épidémie de COVID"

Après avoir échappé à une crise sanitaire sans précédent, la Tunisie tente toujours de juguler la pandémie. A l'heure où ces lignes sont écrites, 19% des Tunisiens sont complètement vaccinés contre le Covid-19. Les autorités espèrent atteindre le taux de 50% d'ici la fin du mois d'octobre. Mais pour y arriver, il faudra sans doute accélérer la campagne de vaccination. Et cela passe, selon Ines Ayadi, par la sensibilisation des citoyens à l'importance de la vaccination via les médias locaux. 

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