Les talibés sénégalais bientôt pris en charge par les mutuelles de santé ?
Vulnérables et exposés à toutes sortes de maladies, les enfants talibés du Sénégal devraient bientôt être assurés.
Au Sénégal,
les pensionnaires des écoles coraniques sont désignés par les termes talibés ou "Ndongo daara" en wolof. Si certains font la manche pour survivre et
entretenir leur maître, d’autres sont exposés à toutes sortes de violences physiques
et de maladies, comme le paludisme, sans qu’ils n’aient l’opportunité de se soigner
dans des structures sanitaires.
Face à cette situation, un comité technique de suivi de la mise en œuvre de la CMU-Daara a été mis sur pied à Thiès, une ville située à 70 km de Dakar, dans le but de faciliter leur inclusion dans des mutuelles de santé.
Dans la même logique que la mise en place du dispositif de prise en charge médicale des élèves des écoles classiques, dénommé CMU-Élève, le ministère de la Santé et de l’Action sociale et le ministère de l’Éducation nationale veulent étendre cette initiative aux élèves des écoles coraniques ou daaras.
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Le khalife général des Mourides se mobilise
Parmi les 2 millions d’apprenants des 30.000 écoles coraniques du pays, seuls 39.277 talibés sont couverts par une mutuelle de santé, a précisé Bocar Mamadou Daff, Directeur général de l’Agence nationale de couverture maladie universelle (ANACMU). Il souligné que l’objectif des autorités est de "faire de la santé un intrant de qualité à tous les niveaux, dans le cadre des enseignements-apprentissages".
La rencontre qui s'est tenue à Thiès se voulait inclusive. Elle a réuni des membres de la Fédération
nationale des Associations des maîtres coraniques des familles religieuses de
Touba, Tivaouane, Medina Baye, Cambéréne / Yoff, Médina Gounass, Pire,
Ndiassane et Thiénaba.
Le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha
Mbacké, a déjà mobilisé 20 millions de francs CFA pour l’inscription des talibés
de la ville sainte de Touba dans les mutuelles de santé. Un geste salué par
le directeur général de l’ANACMU pendant que les maîtres coraniques ont exprimé
leur volonté d’être couverts médicalement au même titre que leurs protégés.
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