L’endoscopie gynécologique, une discipline reléguée au second plan en Afrique

En Afrique de l’Ouest où des femmes décèdent encore en couches, l’endoscopie gynécologique gagnerait à être valorisée. Cette discipline est confrontée à des difficultés en termes de ressources humaines et financières, selon des spécialistes.

Barou Dembélé
Rédigé le
L'endoscopie gynécologique est un acte chirurgical
L'endoscopie gynécologique est un acte chirurgical

L’endoscopie gynécologique (ou l’endoscopie en gynécologie) est un domaine chirurgical qui utilise des instruments optiques pour diagnostiquer les pathologies les plus communes chez les femmes. Cependant, elle n’est pas très populaire sur la partie ouest du continent, particulièrement au Sénégal, à cause du manque de moyens matériels, financiers et de praticiens. 

À l’occasion de ses premières journées scientifiques, tenues début juillet à Dakar, la Société sénégalaise d’endoscopie gynécologique a voulu ainsi susciter le débat "sur les stratégies pour développer l’endoscopie gynécologique en Afrique subsaharienne".

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Le Sénégal, pionnier en endoscopie gynécologique

Cette chirurgie consiste à mener des "interventions assez précises avec une technique qui a plusieurs avantages du fait de l’esthétique, de la réduction de la douleur postopératoire, de la réduction des complications postopératoires infectieuses", sans compter la réduction du séjour hospitalier, explique le Pr Maguette Mbaye, président de la Société sénégalaise d’endoscopie gynécologique. 

"C’est une pratique qui permet d’opérer les pathologies gynécologiques sans ouvrir le ventre. Cette voie fait ses premiers pas en Afrique", poursuit le gynécologue-obstétricien. Pour la Société sénégalaise d'endoscopie gynécologique, il est temps de développer cette spécialité.

Enseignant-chercheur aux universités de Dakar et de Saint-Louis, le Pr Mbaye a noté en outre que le Sénégal est le seul pays d'Afrique de l'Ouest à disposer de spécialistes en endoscopie gynécologique. Mais il souligne que son combat consiste à militer pour l'ouverture de cette formation à tous les professionnels. L’idée est d’arriver à former non seulement les spécialistes dans son pays, mais aussi inclure dans la formation, les confrères de la région subsaharienne.      

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