Le paludisme fait son grand retour aux Comores

Les Comores viennent de lancer une campagne pour lutter contre un inquiétant retour de l'épidémie de paludisme dans leur principale île, la Grande-Comore.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Les Anophèles prolifèrent dans les eaux stagnantes
Les Anophèles prolifèrent dans les eaux stagnantes

La lutte contre le paludisme stagne. Si certains pays africains comme l'Algérie rejoignent la liste des pays qui ont éradiqué cette maladie qui se transmet par des moustiques du genre Anophèles, d'autres, comme les Comores, constatent une résurgence de l'épidémie.

Si le paludisme (connu aussi sous le nom de malaria) est considéré comme éradiqué à Anjouan et Mohéli, la maladie progresse à nouveau depuis près de trois ans sur la troisième île de l'archipel, la Grande-Comore. "La situation est dans le rouge depuis 2017", résume le Dr Affane Bacar, coordonnateur du programme de lutte contre l'épidémie. En 2018, 19.600 cas de paludisme et huit décès ont été enregistrés. Pour les six premiers mois de cette année, 16.142 cas ont déjà été recensés. 

Zéro paludisme en 2021

La progression de l'épidémie à la Grande-Comore inquiète de plus en plus les autorités sanitaires. "Nous craignons aujourd'hui que la persistance du paludisme à la Grande-Comore ne déstabilise les autres îles, mais aussi les pays de la sous-région", souligne le Dr Hafidhou Mohamed, en charge du suivi du programme de lutte contre l'épidémie.

Pour enrayer cette épidémie de palu, les autorités ont lancé une campagne qui vise la totalité du territoire de la Grande-Comore. "Notre objectif, c'est zéro paludisme en 2021 et c'est possible", affirme le Dr Affane. A l'heure où un nouveau piège à moustiques a permis de réduire de 38% le nombre de cas de paludisme dans un autre pays africain, l'espoir ne semble pas interdit.  

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