Le Niger attend le Mosquirix, le premier vaccin contre le paludisme

Alors qu'on a récemment célébré la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Niger a annoncé avoir "donné son feu vert" pour administrer le Mosquirix, le vaccin antipaludique aux enfants de moins de cinq ans.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Une femme au Ghana avec le vaccin Mosquirix contre le paludisme
Une femme au Ghana avec le vaccin Mosquirix contre le paludisme  —  Getty Images

Il est déjà attendu ! Premier vaccin contre le paludisme recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) chez les enfants, le RTS,S, dont le nom commercial est Mosquirix, vient d'être validé par le Niger. 

"Le gouvernement du Niger a donné son feu vert pour l'utilisation du vaccin contre le paludisme, le vaccin RTS,S/AS01, chez les enfants de zéro à cinq ans" qui paient chaque année un lourd tribut à cette maladie, a affirmé Illiassou Maïnassara, le ministre nigérien de la Santé. Alors que l'OMS admettait, le 25 avril dernier, que les stocks de ce vaccin sont actuellement très limités, Maïnassara assurer que ce sérum révolutionnaire va parvenir prochainement au Niger. Une bonne nouvelle, quand on sait que cette maladie (qu'on appelle aussi malaria) a tué plus de 4.000 personnes sur le sol nigérien en 2021. 

"Une opportunité"

Le Mosquirix agit contre le parasite "plasmodium falciparum", transmis par les moustiques, le plus mortel à l'échelle mondiale et le plus prévalent en Afrique. A ce stade, plus d'un million d'enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi ont reçu ce nouveau sérum, montrant une réduction "de manière substantielle des cas graves" de paludisme, selon l'OMS. 

Au Niger, "une autorisation pour faire rentrer" ce vaccin est déjà accordée aux partenaires dont l'OMS ou l'Unicef, selon le ministre Maïnassara. Selon le Dr Djermakoye Hadiza Jackou, coordonnatrice du Programme national de lutte contre le paludisme au Niger (PNLP), le vaccin est "une opportunité de pouvoir réduire la mortalité-morbidité" chez les enfants de 0 à 5 ans "qui représentent plus de 50% des cas" et "près de 60% des décès". Toujours selon cette dernière, une combinaison du vaccin avec les autres moyens de prévention, notamment les moustiquaires imprégnées d'insecticides, permettra de faire chuter "d'au moins 75% les cas de paludisme" chez les enfants, en faisant référence à la nouvelle approche de chercheurs britanniques.

Source : AFP

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