Le Covid-19 inquiète à nouveau le Cameroun

Le Covid ne prend toujours pas de vacances et refait parler de lui au Cameroun comme dans d'autres pays africains, avec un rebond épidémique jusqu'alors modéré mais invitant à la vigilance.

Fabrice Beloko
Rédigé le
Des citoyens camerounais recevant une dose de vaccin contre la COVID-19
Des citoyens camerounais recevant une dose de vaccin contre la COVID-19  —  PEV Cameroun

Face au rebond du Covid, le Cameroun est en état d'alerte. Une vigilante qui fait suite à une "légère flambée d’un nouveau variant de l’épidémie dans certains pays avec qui le Cameroun a d’importants échanges", explique Manaouda Malachie, ministre de la Santé sur X (anciennement Twitter). 

Sorti de la majorité des esprits après plus de trois ans de pandémie et plusieurs vagues, le virus du SARS-Cov-2 s'est récemment rappelé au souvenir de certains Camerounais. Si bien que certains n'hésiteraient pas à se refaire vacciner. "En vue de rester toujours protégé contre la Covid-19, dans un environnement où cette maladie continue de faire des victimes, je viens de prendre ma dose booster de Johnson & Johnson", annonçait le ministre de la Santé en juillet dernier quelques jours après la levée de toutes les restrictions liées au Covid-19. Comme un paradoxe. 

Eris, le nouveau variant du Covid-19

Cette mise en garde intervient alors qu'un nouveau sous-variant d'Omicron, EG.5 alias Eris, ne cesse de gagner du terrain en Europe. Cette nouvelle version du Covid semble plus transmissible que d'autres en circulation -probablement sous l'effet de nouvelles mutations génétiques-, et peut-être plus capable d'échapper aux défenses immunitaires. 

Jusqu'alors, "les éléments disponibles ne suggèrent pas qu'EG.5 présente des risques supplémentaires pour la santé publique par rapport aux autres lignées descendantes d'Omicron en circulation", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais "le risque demeure qu'un variant plus dangereux émerge et provoque une hausse soudaine des cas et des décès", a rappelé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'agence onusienne. Dans plusieurs pays africaines, des campagnes vaccinales, centrées sur les plus vulnérables, sont prévues dans les prochaines semaines. 

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