L'Afrique a besoin de près de 500 millions de vaccins anti Covid-19

Alors mécanisme Covax revoit à la baisse ses prévisions d'expédition de vaccins anti-Covid-19 vers les pays pauvres, l'Afrique va manquer de presque 500 millions de doses par rapport à l'objectif mondial de 40% de vaccinés à la fin de l'année.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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L'Afrique fait face à un déficit de près de 500 millions de vaccins
L'Afrique fait face à un déficit de près de 500 millions de vaccins  —  OMS

La famine vaccinale s'accentue. Alors que moins de 4% de la population africaine adulte est totalement vaccinée contre le Covid-19, les vaccins se font rares. Manquant de doses, le mécanisme Covax des Nations Unies - qui assure une répartition équitable des vaccins contre le Covid-19 dans le monde - va expédier en Afrique environ 150 millions de doses de moins que ce qui était prévu. Résultat, le continent fait face à un déficit de 470 millions de piqûres. 

Cette insuffisance de vaccins intervient alors que l’Afrique a franchi cette semaine la barre des 8 millions d’infections, souligne l'OMS. "Les interdictions d’exportation et l’accumulation de vaccins entravent l’approvisionnement de l’Afrique en vaccins. Tant que les pays riches s’emploieront à écarter le COVAX du marché, l’Afrique ne pourra pas atteindre ses objectifs de vaccination", regrette la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Selon elle, "les immenses disparités en matière d’équité d’accès aux vaccins sont loin d’être comblées aussi rapidement qu’il le faut".

3,6% des Africains vaccinés

Environ 95 millions de doses devraient être réceptionnées en Afrique via Covax au cours du mois de septembre mais, malgré la reprise des expéditions, "l’Afrique n’a pu vacciner que 50 millions de personnes, soit 3,6% de sa population", rappelle l'OMS Afrique. 

Le mécanisme de financement international Covax est censé permettre à 92 États et territoires défavorisés de recevoir gratuitement des vaccins financés par des nations plus prospères. La semaine dernière, il a dû revoir ses prévisions à la baisse, ses fondateurs expliquant le manque de doses disponibles "par les interdictions d'exportation, la priorité accordée aux accords bilatéraux entre les fabricants et les pays, les retards dans le dépôt des demandes d'homologation", etc.

Source : OMS

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