La nouvelle victoire sénégalaise contre le trafic de faux médicaments

Il y a quelques jours, les services des douanes ont mis la main sur des dizaines de cartons de faux médicaments.

Barou Dembélé
Rédigé le , mis à jour le
Des médicaments en vente sur un marché
Des médicaments en vente sur un marché  —  Bert Spiertz/Hollandse Hoogte/Redux

Elles se multiplient. Les saisies de faux médicaments sont de plus en plus nombreuses au Sénégal, depuis que le pays s'est engagé en 2020 à criminaliser le trafic de produits médicaux falsifiés. Il y a quelques jours, les services des douanes ont réussi à démanteler l'une de ces bandes criminelles. L'une de leurs opérations a abouti à "la saisie de 18 colis contenant 67 cartons de faux médicaments", dans la banlieue dakaroise. 

Alors que le Sénégal n'a pas encore ratifié la convention internationale Medicrime relative à la vente de médicaments falsifiés, cette énième saisie sur son territoire montre que ce trafic est encore un fléau en Afrique de l'Ouest. 

Des "médicaments" qui peuvent tuer

La marchandise saisie était dissimulée dans des cartons à bord d'une embarcation artisanale. Parmi les produits contrefaits, on retrouve des aphrodisiaques, des antihistaminiques et des analgésiques, comme la kétamine. Mais faute de traçabilité et en l'absence de la tant attendue agence africaine du médicament, il est difficile de se prononcer sur les composants de ces produits. 

Les dosages de ces faux médicaments peuvent être mauvais, ce qui peut provoquer des problèmes cardiaques. Et parfois, on ne retrouve même pas de principe actif (la molécule qui a des effets thérapeutiques ou préventifs) dans ces produits. Dans le meilleur des cas, ils ne vont pas soigner votre maladie. Mais ils peuvent surtout vous tuer. Selon les chiffres de l’OMS, le trafic des faux médicaments est à l'origine du décès d'au moins 100.000 Africains chaque année. Jusqu'à quand ? 

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