En Côte d'Ivoire, une polémique relance le scandale du blanchiment de la peau

Malgré leur interdiction, certains produits de blanchiment de la peau continuent d'être vendus illégalement. Une tiktokeuse ivoirienne se retrouve au coeur d'une polémique pour en avoir fait la promotion.

Muriel Kaiser
Rédigé le , mis à jour le
L'influence se retrouve au coeur d'une polémique
L'influence se retrouve au coeur d'une polémique  —  Capture d'écran TikTok

La lutte contre les produits de dépigmentation de la peau promet d'être longue. Pourtant, les produits de blanchiment, servant à éclaircir les peaux les plus foncées, sont interdits depuis 2015 en Côte d'Ivoire. Ils refont parler d'eux en raison d'une récente polémique : une influenceuse vante deux produits sur son compte TikTok. L'un est destiné aux adultes et l'autre, aux bébés.

Cette vidéo a choqué de nombreux internautes. Ils dénoncent l'utilisation de ces produits et sont scandalisés par leur application sur d'aussi jeunes enfants.

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Des produits toujours courants

Les produits de dépigmentation sont extrêmement dangereux. Utilisés par les femmes comme les hommes, ils contiennent des substances novices comme le mercure, "un ingrédient dangereux souvent présent dans les crèmes et savons destinés à éclaircir la peau", note l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Autres composants dangereux : l’hydroquinone, la cortisone, les corticoïdes...

Ces substances peuvent entraîner de vives réactions de la peau. Lorsqu'elles sont ingérées, elle se retrouvent aussi être à l'origine de pathologie comme le diabète, l'obésité, l'hypertension ou encore l'insuffisance rénale ou hépatique. 

Ces produits éclaircissants "sont couramment utilisés dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et des Caraïbes", s'alarmait l'OMS en 2019. Or, "même si plusieurs pays les ont bannis de leur territoire, il est souvent facile de s’en procurer", déplore encore l'organisation.

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