En Côte d'Ivoire, un germe sur un fétiche provoque la mort de 16 personnes

Un germe présent sur un fétiche utilisé lors d'une cérémonie traditionnelle est à l'origine du mal mystérieux qui a provoqué depuis décembre la mort d'au moins 16 personnes. Deux hommes ont été condamnés à cinq ans de prison.

Muriel Kaiser avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
L'analyse a permis de déterminer qu'il s'agit de la bactérie Clostridium
L'analyse a permis de déterminer qu'il s'agit de la bactérie Clostridium  —  Shutterstock

L'origine enfin trouvée. Depuis décembre, 16 personnes sont décédées et 53 autres sont malades suite à deux cérémonies d'adoration d'un fétiche en Côte d'Ivoire. En cause : une bactérie sur ce même fétiche.

Les prélèvement ont été effectués dans le village de Kpo-Kahankro puis "ont été envoyés à l'Institut Pasteur (d'Abidjan). Il en est ressorti un germe", a expliqué Joseph Bénié Bi Vroh, directeur de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP) qui dépend du ministère de la Santé. 

Jeudi 9 février, deux hommes ont été condamnés à cinq ans de prison pour des "faits de charlatanisme et troubles à l'ordre public". Il s'agit de Jérôme Yao Kouakou, 40 ans, accusé d'avoir installé l'objet et de Jean-François Kouame Kouadio, 70 ans, propriétaire du terrain où le fétiche a été installé. 

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Combien d'enfants emportés ?

"Six personnes sont mortes en décembre après une première cérémonie d'adoration, dix en janvier" après un deuxième rite, a détaillé le ministre de la Santé ivoirien, Pierre Dimba. Le président d'une association de jeunes du village, Paul Kouassi, avait parlé il y a quelques jours de "vingt morts, dont deux adultes", les 18 autres étant selon lui des enfants. Le ministère de la Santé, lui, n'a pas précisé le nombre d'enfants morts.

La bactérie principale trouvée par l'équipe envoyée par le ministère de la Santé à Kpo-Kahankro est le Clostridium. Elle provoque des diarrhées et peut être sévère chez les enfants et les personnes âgées. Selon Paul Kouassi, les deux adultes décédés étaient des femmes âgées de 60 et 70 ans, toutes deux mortes dans un hôpital de Bouaké "après avoir présenté les mêmes symptômes que les premiers morts, à savoir vomissements et diarrhées".  

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