En Afrique, les anomalies congénitales tuent beaucoup d'enfants

Selon une nouvelle étude, l'Afrique subsaharienne représente près d’un tiers du fardeau mondial des anomalies congénitales.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Les anomalies congénitales sont nombreuses en Afrique subsaharienne
Les anomalies congénitales sont nombreuses en Afrique subsaharienne

Elles font des ravages en Afrique ! Les anomalies congénitales sont, chaque année, à l'origine de plus de 300.000 décès de nouveaux-nés dans le monde. Quand elles ne tuent pas, ces malformations - qu'on appelle aussi troubles congénitaux - peuvent être à l’origine d’incapacités à long terme ayant des répercussions importantes pour les sujets atteints, leur famille, les systèmes de soins et la société. 

Des décès évitables

Selon une récente étude qui a été réalisée dans une cinquantaine d'hôpitaux dispensant des soins chirurgicaux pédiatriques dans 19 pays d’Afrique subsaharienne, les anomalies congénitales font partie des principales causes de mortalité, de morbidité chronique et d’incapacité de l’enfant. On découvre aussi que la mortalité par malformations de la paroi de l'estomac dépasse les 75% en Afrique subsaharienne, contre seulement 2% dans les pays riches. Une situation qui s'expliquerait par le manque de surveillance des pathologies chirurgicales de l'enfant telles que l'hernie, l’appendicite et les différentes anomalies intestinales. "Ces siutations conduisent à des décès évitables si elles ne sont pas gérées de manière adéquate", explique William Appeadu-Mensah, co-auteur de l’étude à nos confrères de SciDev.net

"L’Afrique subsaharienne, où jusqu’à 50 % de la population sont des enfants, représente près d’un tiers du fardeau mondial des maladies chirurgicales et la moitié des décès des moins de cinq ans dans le monde", précise Appeadu-Mensah. 

Pourtant, certaines anomalies congénitales peuvent être prévenues. Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "la vaccination, l’administration suffisante d’acide folique ou d’iode au moyen de l’enrichissement des aliments de base ou de la fourniture de compléments alimentaires et de soins prénatals adéquats sont les clés de la prévention". Mais pour en finir avec cette hécatombe, Appeadu-Mensah estime, dans les colonnes de SciDev, qu’il faut absolument augmenter les investissements et les actions pour améliorer les soins chirurgicaux en Afrique. 

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