En Afrique aussi, Octobre est rose

Le 19 octobre coïncide avec la Journée mondiale de lutte contre le cancer du sein. Très fréquente et mal dépistée en Afrique, cette maladie fauche chaque année la vie de milliers de femmes sur le continent.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Une infirmière prodigue des soins aux patients atteints de cancer dans un hôpital du district de Burera, au Rwanda
Une infirmière prodigue des soins aux patients atteints de cancer dans un hôpital du district de Burera, au Rwanda  —  UNICEF / Karel Prinsloo

Le mois d’octobre est l’occasion de sensibiliser à l’importance du dépistage du cancer du sein. Dans les quatre coins de l'Afrique, les gouvernements multiplient actuellement leurs efforts pour en finir avec le cancer le plus fréquent sur le continent. Car les conséquences de cette maladie sont très graves : les chances de survie à 5 ans pour un cancer du sein n’excèdent pas 15% en Afrique, contre 85% dans les pays à ressources élevées, selon l'ONG Médecins sans frontières. 

On estime que le cancer du sein tue, chaque année, près de 90.000 femmes sur le continent, dont au moins 75.000 en Afrique subsaharienne. Mais ce n'est pas tout : ce mal qui est présent dans tous les pays du continent touche des femmes de tout âge à partir de la puberté. Dans certains pays, la moitié des femmes qui décèdent de cette maladie ont moins de 40 ans. 

Lire aussi : Cancer du sein : quand et pourquoi se faire dépister ? 

Un enjeu grandissant

De l'Algérie à Madagascar en passant par le Sénégal, le Mali et le Cameroun, la lutte contre ce cancer est un enjeu grandissant. Depuis le début du mois, le dépistage du cancer du sein et du col est gratuit pour les femmes dans la majeure partie des pays d'Afrique. Les actions de sensibilisation sont fréquentes : elles passent par des opérations de sensibilisation, des affichages sur grand écran, des spots à la télé et à la radio...

Le cancer du sein connait de fortes disparités en Afrique
Le cancer du sein connait de fortes disparités en Afrique  —  Capture d'écran OMS

Mais cela risque de ne pas s'avérer suffisant, dans un continent où les tabous socioculturels entravent la prévention. Et surtout, les moyens manquent pour dépister la maladie partout. Pour le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS, il faut agir sur "la prévention primaire en limitant au mieux les facteurs de risque et miser sur la prévention secondaire en améliorant les chances de survie des patientes". Avant de rappeler que "quand il est pris en charge précocement et un traitement approprié, le cancer du sein est généralement de bon pronostic".

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