Drogue kadhafi : Des risques pour la santé même à petite dose
Alors que la Direction de la police des stupéfiants et des drogues (DPSD) multiplie les saisies de kadhafi à Abidjan et ailleurs en Côte d'Ivoire, on vous dit tout sur les dangers de cette nouvelle drogue.
C'est un mélange de comprimés de Tramaking avec de la Vody (boisson énergisante alcoolisée). Le kadhafi, qui est aussi appelé "225" ou "capitaine béret rouge", est une drogue artisanale qui a un effet sédatif. Très prisé par les jeunes ivoiriens, ce stupéfiant a été popularisé par une chanson du groupe 100 Papo et un challenge sur TikTok.
Très vite, les vidéos de jeunes se mettant en scène sous l'emprise de la drogue kadhafi se sont multipliés sur les réseaux sociaux. De quoi inquiéter l'opinion publique et les autorités qui ont décidé de faire la chasse au kadhafi. Depuis plusieurs semaines, les saisies de médicaments falsifiés se multiplient sur le sol ivoirien.
Un cocktail explosif
S'il ressemble à première vue aux comprimés de Tramadol, le Tramaking peut s'avérer encore plus dangereux en cas de mésusage. Composé deux principes actifs, le tapentadol et le carisoprodol, qui sont respectivement un opioïde de palier III et un relaxant musculaire, le Tramaking 225 ou 250 (appelé aussi Royale) est facilement accessible sur Internet via des plateformes indiennes et dans différents pharmacies de terre sur le sol ivoirien.
@colbaletahitien1 @シ LOSS 🐕....ASPRO ..🤘🏿🎉 @10 ……..( Février )❤️ @farraba le loin vers @Mon fils kallo 🔥❤️💍 @Capitaine Chalamou✌🏿✅💪🏿 ♬ son original - Colba le Tahitien
Lorsqu'ils sont associés, le tapentadol et le carisoprodol peuvent provoquer de graves effets secondaires : convulsions, évanouissements, démangeaisons... voire la mort en cas de surdosage. Ensuite, ils mélangent leur comprimé avec la Vody, une boisson énergisante ayant un degré d'alcool supérieur à 18°. Un cocktail explosif qui augmente notamment le risque de coma et d’insuffisance respiratoire. Des risques pour la santé existent même à faible dose et même lors des premières prises. Tout d'abord car médicaments et alcool font rarement bon ménage. Selon le Centre de contrôle des maladies américains (CDC), l'alcool est impliqué dans 22% des décès causés par un antalgique opiacé, comme le tapentadol.
Même si les autorités ivoiriennes multiplient aujourd'hui les discours et les descentes policières, l'accès à ce médicaments n'est pas réellement contrôlé. Ce qui laisse planer la menace d'une crise des opiacés en Côte d'Ivoire et dans toute l'Afrique de l'Ouest.
Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !
