Comment dissuader les Tchadiens d'acheter des cigarettes ?

Bien que le Tchad continue de réaliser des avancées dans sa législation antitabac, une association exige le renforcement du contrôle des cigarettes qui circulent dans le pays.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Un homme qui s'apprête à allumer sa cigarette
Un homme qui s'apprête à allumer sa cigarette

Le tabac nous enfume. L’Association tchadienne de défense des droits des consommateurs (ADC) déplore la circulation des cigarettes non conformes à la règlementation en vigueur. Au cours d’un échange avec la presse, elle a appelé le gouvernement à respecter ses engagements en rapport avec le conditionnement et l’étiquetage des produits de tabac. 

Selon le coordonnateur du Tabac de l’ADC, Yaya Sidjim, de nombreuses cigarettes vendues au Tchad ne comportent pas des avertissements sanitaires en images. Pourtant, l'article 12 de l'arrêté 420 stipule que "les mises en garde sanitaires et les messages doivent figurer simultanément sur chaque face de paquet de cigarettes ou sur les faces principales". 

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Une politique antitabac à renforcer

Officiellement, près de 600.000 Tchadiens utilisent des produits du tabac et environ 2.500 personnes meurent chaque année des maladies imputables à l’usage du tabac. Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’elle prend place dans les modes de vie de la jeunesse tchadienne. Et le constat est désolant. Selon Sidjim, les prix auxquels les cigarettes sont vendues produits leur permettent d’être “accessibles à toutes les bourses, notamment pour les jeunes“. 

Certes, le Tchad a réalisé des avancées dans sa législation antitabac, notamment en rejoignant le Projet de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac 2030 qui vise à mettre en oeuvre des mesures de taxation du tabac. Mais la lutte peut être renforcée par une application et une sensibilisation accrues, ainsi que par une meilleure coordination à l’échelle des 23 provinces que compte le pays. L’ADC espère que des actions urgentes soient mises en oeuvre par les ministères de la Santé publique, du Commerce, des Finances et celui de l’Administration du territoire, pour mettre fin à cette situation. 

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