AVC : 60.000 cas en Algérie !

Chaque année, l'accident vasculaire cérébral (AVC) touche plus de 60.000 Algériens, mais pourquoi ?

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
L'accident vasculaire cérébral est une perte soudaine de la fonction du cerveau (Illustration)
L'accident vasculaire cérébral est une perte soudaine de la fonction du cerveau (Illustration)

La situation est inquiétante. En Algérie, l'accident vasculaire cérébral (AVC), qu'on appelle aussi attaque cérébrale, est "la deuxième cause de décès chez les personnes âgées de plus de 60 ans et la cinquième cause chez les 15 à 59 ans", précise l'Association des étudiants en pharmacie de l’université d’Alger (Asepa). 

"L’accident vasculaire cérébral (AVC) perturbe l’apport sanguin au cerveau, entraînant une privation d’oxygène, des lésions cérébrales et une perte de fonction. Les accidents vasculaires cérébraux peuvent aussi causer des dommages permanents, notamment une paralysie partielle et des troubles de la parole, de la compréhension et de la mémoire", détaille l'association. Autrement dit, quand une artère se bouche ou se rompe, on parle d'accident vasculaire cérébral. 

Une maladie qui touche les enfants

Alors que le tabagisme, l'obésité, l'hypertension et la consommation des boissons alcoolisées sont les principaux facteurs favorisant la survenue des accidents vasculaires cérébraux, l'Algérie semble les collectionner. Alors que 35% de la population algérienne souffrirait d’hypertension artérielle, l'AVC "touche aussi bien les enfants que les hommes", rappelle l’association qui souligne que les accidents vasculaires cérébraux sont "responsables chaque année de plus de décès que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis".

Et en Algérie, les chiffres concernant cette maladie sont alarmants. Chaque année, 60.000 Algériens sont victimes d'AVC et seulement un cas sur 200 bénéfice des traitements d'urgence. Et on estime que plus de 60% des victimes d'AVC gardent des séquelles à vie : il peut s'agir d'une paralysie, de troubles de la mémoire ou encore, des difficultés pour parler. Pourtant, une prise en charge très précoce peut éviter les complications et en limiter les séquelles.  

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