VIH : les contaminations d'enfants reculent de 54%

Malgré des chiffres encourageants, l'ONUSIDA déplore une mauvaise prise en charge des enfants séropositifs.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Les contaminations au VIH reculent chez les enfants
Les contaminations au VIH reculent chez les enfants

C’est une nouvelle encourageante. Le nombre de nouvelles infections au VIH/Sida chez les enfants a été divisé par deux en 10 ans. Entre 2010 et 2020, les contaminations d’enfant ont diminué de 54%. Un progrès que l’on doit principalement à l’amélioration de la prise en charge des femmes atteintes de VIH enceintes ou allaitantes.

Les thérapies antirétrovirales agissent en bloquant certaines étapes du cycle de multiplication du VIH. En empêchant la reproduction du virus, elles stoppent l’infection et rendent la charge virale indétectable. La transmission du VIH, que ce soit à un partenaire sexuel, ou à l’enfant pendant la grossesse et lors de l’allaitement, devient alors impossible. On parle de l’effet Tasp (treatment as prevention). 

Les enfants séropositifs restent mal pris en charge

Le dépistage précoce des nouvelles infections, et la mise sous traitement des jeunes femmes en âge de procréer est une étape essentielle pour briser les chaînes de transmission. Mais malgré des chiffres encourageants, l’Onusida déplore encore la mauvaise prise en charge des enfants atteints du VIH. 

La baisse des nouvelles infections a ralenti ces dernières années. L’agence onusienne pointe notamment du doigt les retards de dépistage, qui laissent deux cinquièmes des enfants séropositifs sans diagnostic ni traitement. 

L’ONUSIDA estime que près de 800 000 enfants de 0 à 14 ans vivant avec le VIH n’ont pas accès à une thérapie antirétrovirale en 2020. Une situation qui s’est aggravée avec la pandémie, qui a rendu plus difficiles d’accès les structures de soins et les médicaments. 

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