Par manque de sang, des opérations chirurgicales sont reportées en Algérie

Le sang est vital et aucun médicament ne peut le remplacer. Pourtant, les donneurs de sang algériens se font de plus en plus rares.

Kaoutar Adghirni
Rédigé le
Des poches de sang
Des poches de sang  —  Shutterstock

Une nouvelle pénurie de sang s’annonce en Algérie. Depuis quelques jours, beaucoup de centres hospitaliers du pays ont vu leurs stocks de sang baisser. Conséquence : des opérations chirurgicales sont reportées au détriment de la santé des patients dont la vie dépend de cette substance vitale.

Spécialiste en réanimation, anesthésie et médecine d'urgence au CHU de Blida, Adel Boudahir a fait savoir que "trois interventions sur des patients souffrant de fractures avaient été reportées à Blida en raison du manque de matériel sanguin". Pourtant, l’Algérie est déclarée en tête de liste des pays africains en matière de don de sang depuis une dizaine d’années. Le pays a encore lancé un vaste programme national de collecte de sang en juin dernier.      

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Une crise maghrébine

En Algérie comme au Maroc et en Tunisie, une inquiétante pénurie de sang est constatée depuis le début de la crise du Covid-19. La situation est d’autant plus critique en période de congés. "Le nombre de donneurs a considérablement diminué durant la saison estivale en raison des départs en vacances", explique la directrice du Centre de transfusion sanguine de la région de Casablanca-Settat, Amal Darid.      

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "les pénuries de sang sont particulièrement criantes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire". Parmi les causes de la réticence des citoyens, des spécialistes évoquent une crainte de contracter des maladies durant la transfusion sanguine, notamment le virus du Covid-19.

Hémorragies, cancers, maladies du sang... les interventions médicales qui nécessitent des produits sanguins sont nombreuses. En effet, un seul don de sang qui dure une vingtaine de minutes peut sauver jusqu’à quatre vies ! Le donneur bénéficie en contrepartie d’une consultation et d’analyses de son sang : groupe sanguin, hépatites B et C, sida et syphilis, en plus d'accomplir un geste humanitaire.

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