Le Cameroun veut protéger ses enfants de la bilharziose

A l'ombre du Covid-19, les autorités camerounaises intensifient la lutte contre les vers intestinaux et la terrible bilharziose, la seconde maladie parasitaire dans le monde après le paludisme.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
En général, les personnes qui développent la bilharziose ont été en contact avec de l'eau douce contaminée
En général, les personnes qui développent la bilharziose ont été en contact avec de l'eau douce contaminée  —  OMS

C’est reparti pour un nouveau tour. Le gouvernement camerounais vient de lancer la deuxième phase de la campagne de déparasitage contre les vers intestinaux et la bilharziose, une affection parasitaire qui fait des ravages en Afrique. Elle fait suite à la première étape, organisée en mai dernier, qui a ciblé 2,4 millions d'enfants âgés de 5 à 14 ans dans les régions du Centre, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Aujourd'hui, l'opération cible environ 2,3 millions d'enfants dans les régions de l’Ouest, du Littoral, de l’Est et du Sud.

Lutter contre la bilharziose et les vers intestinaux

Jusqu'au 31 décembre, tous les jeunes Camerounais ciblaient par cette campagne recevront des comprimés de Praziquantel et de Mebendazole. Le premier est un médicament préventif contre toutes les formes de la bilharziose, une maladie tropicale négligée qui touche plus de 200 millions de personnes dans le monde, dont la grande majorité (85%) vit en Afrique. Alors que le second est recommandé, en dose unique, contre les vers intestinaux qui touchent près de la moitié de la population camerounaise. 

Déclinée en trois parties, cette campagne de déparasitage conduite par le Programme National de lutte contre la Schistosomiase et les Helminthiases Intestinales s'attaque, dès février 2022, aux régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord.  A terme, l'objectif est de déparasiter près de 8 millions d'enfants pour les protéger des maladies tropicales négligées.

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