Face à la drépanocytose, le Mali entre espoirs et inquiétudes

La lutte contre cette terrible maladie génétique continue de montrer des signes d'espoir au Mali, malgré un nombre de malades de plus en plus élevé.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
 Le CRLD assure chaque année davantage de consultations
Le CRLD assure chaque année davantage de consultations  —  CRLD

C'est l'un des derniers espoirs des drépanocytaires de la sous-région. A Bamako, le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) est l'un des plus gros hôpitaux dédiés à cette maladie du sang en Afrique subsaharienne. Ouverte en 2010 avec l'appui de la Fondation Pierre Fabre, cette structure sanitaire ne cesse d'augmenter le nombre de malades suivis au Mali. Mais aujourd'hui, elle a un problème de taille : elle est saturée. 

Au Mali, la prévalence du gène drépanocytaire est élevée, variant de 4 à 25 % du nord au sud du pays. A ce jour, plus de 14.000 personnes atteintes de drépanocytose sont suivies par les équipes du Centre. Un chiffre qui pourrait difficilement être revu à la hausse, puisque le CRLD manque de lits et que la lutte contre cette maladie a été freinée par le Covid.

Soigner tous les drépanocytaires

Face à cette situation, un projet de décentralisation du Centre a vu le jour en 2020. Ce programme de l'ONG Santé Sud veut "permettre aux drépanocytaires d’accéder à des soins de qualité et de créer un réseau de soins ville – campagne", nous précise une source au Centre de Bamako. Pour soigner tous les drépanocytaires du pays, le projet de décentralisation cible une vingtaine de centres de santé communautaire (CSCOM) dans 4 régions du Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou). 

Et alors que les médecins spécialistes se font rares en Afrique de l'Ouest, le projet de décentralisation du CRLD prévoit d'en former. En ce début d'année, une formation a d'ailleurs regroupé 8 médecins et 8 techniciens de laboratoire au CRLD. Les médecins ont été formés à la prise en charge et les techniciens de laboratoire à l’utilisation des tests de diagnostic rapide de la drépanocytose, tests qui seront utilisés au niveau des Centres de santé communautaire universitaires (CSCOM). Comme quoi, l'espoir existe... 

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