Déficit en G6PD : attention au traitement du paludisme

Le traitement du paludisme peut être dangereux pour les patients atteints d'un déficit en G6PD. Les détails.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le
Le diagnostic du déficit en G6PD permet de mieux traiter le paludisme
Le diagnostic du déficit en G6PD permet de mieux traiter le paludisme

Le déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) protège contre les formes graves de paludisme en offrant un milieu défavorable au développement d'un parasite, lui-même très sensible aux oxydants. Caractérisé par une baisse anormale du nombre de globules rouges et du taux d'hémoglobine, le déficit en G6PD a aussi de nombreux inconvénients. 

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Il peut notamment entraîner une hémolyse aiguë (c'est-à-dire une explosion des globules rouges), en cas d'usage d'un médicament contre-indiqué (anti-paludéens, sulfamides..) ou lors de l’exposition à un produit oxydant. Le traitement du palu peut donc être fatal chez les patients déficients de cette enzyme, le G6PD, qui est indispensable pour la survie des globules rouges. 

Que faire face au paludisme en cas de déficit en G6PD ?

Vu que le déficit en G6PD est très souvent asymptomatique, il est important de le dépister pour traiter le paludisme. Car cela permet notamment de savoir si l'on peut avoir recours au Primaquine pour lutter contre la malaria, alors que ce médicament est interdit aux déficitaires. 

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Mais lorsque le statut pour la G6PD d’un patient est inconnu et que le dépistage de ce déficit enzymatique est impossible, "la décision de prescrire de la primaquine doit reposer sur une évaluation des risques et des bénéfices de l’adjonction de ce médicament“, recommande l'Organisation mondiale de la santé (OMS). S'agissant des femmes enceintes ou allaitantes, l'agence onusienne préconise "une chimioprophylaxie hebdomadaire par la chloroquine jusqu’à l’accouchement et la fin de l’allaitement, puis, en fonction du statut de la femme pour la G6PD, traiter avec de la primaquine pour prévenir les futures rechutes". 

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