Centrafrique : La crise d'antirétroviraux perdure

Malgré l'arrivée récente de quelques stocks de médicaments en Centrafrique, tous les séropositifs ne peuvent pas disposer de leurs traitements.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
La Centrafrique est confrontée à une rupture de stock des médicaments antirétroviraux
La Centrafrique est confrontée à une rupture de stock des médicaments antirétroviraux

Pour les personnes séropositives, la situation est grave. La Centrafrique est confrontée à une crise d'approvisionnement en médicaments antirétroviraux. Si les autorités sanitaires assurent que tout est fait actuellement pour satisfaire l'ensemble des malades, l'accès à ces médicaments qui empêchent la multiplication du virus VIH dans le corps est compliqué depuis le mois de juillet dernier. 

Dans un contexte caractérisé par l’insécurité, les déplacements de populations et l’effondrement du système de santé, la non prise en compte des nouveaux cas d'infection au VIH, le manque de financements et les déserts sanitaires dans certaines régions du pays sont des facteurs qui expliquent ce problème. 

Zéro prévention

Alors que l'ONUSIDA recense plus de 110.000 personnes vivant avec le VIH en Centrafrique (pour une population de près de 5 millions d'habitants), seulement 40.000 séropositifs ont aujourd'hui accès aux traitements antirétroviraux. Et comme les budgets pour ces traitements sont insuffisants, il n'y a presque pas de prévention et de sensibilisation, regrette l'ONUSIDA. 

S'il n'y a pas un danger de mort immédiat pour les séropositifs qui n'ont pas accès aux traitements antirétroviraux, l'arrêt des médicaments peut, en revanche, entraîner une résistance à ces traitements et une augmentation de la charge virale (la quantité de virus présent dans le sang). Un problème qui nécessite une intervention urgente du gouvernement, des Nations Unies et d’autres acteurs pour montrer aux séropositifs qu'ils ne sont pas oubliés. 

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