Au Maroc, la pandémie a des conséquences sur la santé des femmes

La crise sanitaire a largement affecté l’accès des Marocaines aux soins de santé maternelle selon une nouvelle étude. Un phénomène qui touche 40 % des pays africains. Ils signalent des perturbations dans les services de santé maternelle, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent.

Kaoutar Adghirni
Rédigé le
Au Maroc, la pandémie a des conséquences sur la santé des femmes

Les Marocaines ont payé le lourd tribut du Covid-19. Près du tiers d’entre elles (27,3 %) n’ont pas eu accès aux soins de santé maternelle, et 20,8 % aux services de santé reproductive. C’est ce qui ressort d’une note d’information publiée par le Haut Commissariat au Plan (HCP), précisant que "le confinement a fortement impacté l’accès aux services de santé pour les femmes et risque d’affecter ces dernières pour de nombreuses années encore". 

Les raisons de ces perturbations sont multiples et dépendent du lieu de résidence. Pour les citadines, c’est principalement la crainte d'être contaminée qui empêche d’accéder à ces soins tandis que les femmes rurales se plaignent plutôt de difficultés de déplacement vers les services de santé. "Alors que les efforts se concentrent sur la réduction de la propagation du virus, des services essentiels tels que l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive ont été perturbés", déplore le HCP.

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Jusqu'à 25 % de perturbation des services

Au niveau du continent africain, l’enquête mondiale de l’OMS sur la continuité des services de santé essentiels pendant la pandémie de Covid-19, réalisée entre novembre et décembre 2021, a révélé que "la majorité des 36 pays africains ayant fourni des données complètes ont signalé jusqu’à 25 % de perturbation des services". 

"Les mères et les filles d’Afrique peinent à accéder aux soins de santé dont elles ont besoin. Les bouleversements causés par la pandémie affecteront les femmes pour de nombreuses années encore", déplore la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. 

Pour elle, "il est temps de mettre en place des systèmes plus solides capables de résister aux urgences sanitaires tout en garantissant la continuité des services clés".

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