Au Maroc, de plus en plus de femmes sont contaminées par le VIH

Si le VIH ne cesse de gagner du terrain au Maroc, l’épidémie se féminise dangereusement. Les principales contaminations auraient lieu au sein même du couple marital.

Sabrina El Faïz
Rédigé le , mis à jour le
Les Marocaines ont encore un faible accès à l'information, au dépistage et au traitement en matière de VIH/Sida (photo d'illustration)
Les Marocaines ont encore un faible accès à l'information, au dépistage et au traitement en matière de VIH/Sida (photo d'illustration)

Comme chaque année, le mois de mars fête la femme à travers le monde. Au Maroc, ce mois est célébré sous le thème de l’accès des femmes à la santé. L’Association de lutte contre le Sida (ALCS) en profite pour mettre la lumière sur l'augmentation des cas de VIH chez les femmes.

L’association précise qu’au Maroc, l’épidémie du Sida se féminise dangereusement. Alors que la part de femmes atteintes de VIH s’établissait à 18% du nombre total des cas entre 1986 et 1990, elle se hisse à 42% entre 2001 et 2005, selon le Rapport national de lutte contre le Sida, PNLS, sorti en 2007. Toujours selon la même source, en 2019, la part de femmes atteintes a baissé à hauteur de 38% de nouvelles infections. Une étude sur les modes de transmission, menée par le Programme national de lutte contre le Sida en 2013, a révélé que 70% d’entre elles ont été contaminées par leur conjoint.

Comment expliquer ces chiffres ?

Si actuellement les Marocaines sont davantage victimes de cette maladie sexuellement transmissible, les causes ne sont pas toujours celles auxquelles on pense. L’ALCS met en avant des facteurs socio-économiques, des inégalités en termes d’éducation ou encore en matière juridique et culturelle. Autrement dit, ces femmes n’ont malheureusement pas, ou peu, accès à l’information, aux diagnostics ou encore aux traitements, ce qui les rend plus vulnérables à ce virus.

Et à l'ère du coronavirus, les femmes et jeunes filles ont encore moins accès à leur droit à la santé. Selon l’association, les "victimes innocentes" du VIH auraient peur d'être stigmatisées ou discriminées, suite à un dépistage positif.

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !