À Dakar, le futur hub de production de vaccins se précise

Rougeole, Covid-19, tuberculose… L’Institut Pasteur de Dakar construit un nouveau complexe industriel dans la nouvelle ville de Diamniadio.

Barou Dembélé
Rédigé le , mis à jour le
Le nouveau vaccinopole de l'IPD devrait produire jusqu'à 300 millions de vaccins par an
Le nouveau vaccinopole de l'IPD devrait produire jusqu'à 300 millions de vaccins par an  —  Institut Pasteur de Dakar

Si la pandémie de Covid-19 a révélé les besoins sanitaires du continent africain, de nombreux pays se sont lancés dans la course à la production de vaccins. Découvreur du virus de la fièvre jaune, l'Institut Pasteur de Dakar (IPD) semble avoir le savoir-faire nécessaire pour produire localement. Et depuis 2013, cette fondation privée espère se dote d'un nouveau complexe pharmaceutique. 

Baptisé Madiba (Manufacturing in Africa for Disease Immunization and Bumailding Autonomy – fabrication de vaccins en Afrique et renforcement de l’autonomie), ce nouveau site veut produire, dès 2023, jusqu’à 300 millions de doses de vaccins par an. Ces sérums cibleront des maladies infectieuses comme le Covid-19, la rougeole, la tuberculose, la méningite... ainsi que des maladies tropicales négligées pour lesquelles il n'existe pas de vaccin. 

"Souveraineté pharmaceutique et médicale"

Très attendu, le futur complexe industriel de l'Institut Pasteur de Dakar (IPD) va poser les fondations d'une "souveraineté pharmaceutique et médicale" au Sénégal et en Afrique, annonçait il y a quelques mois le ministre sénégalais de l'Economie Amadou Hott. Un projet historique, alors que les pays du continent africain importent jusqu’ici environ 99 % de leurs besoins en vaccins. 

Cette nouvelle usine de production de vaccins contre le Covid-19 et d'autres maladies endémiques permettra d'"améliorer l'accès à des vaccins à des prix abordables en Afrique et (en) faciliter la production pour faire face efficacement aux pandémies", juge Hott. Mais maintenant que les capacités de fabrication de piqûres salvatrices s'améliorent, encore faut-il que les pays du continent achètent des sérums faits en Afrique. Pour éviter un remake du flop d'Aspen en Afrique du Sud. 

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