Sénégal : La chimiothérapie des cancers féminins devient gratuite

Le Sénégal va suivre les pas de pays comme la Mauritanie en rendant gratuit le traitement par chimiothérapie des cancers féminins. C’est la décision qu’entend mettre en œuvre le président Macky Sall à compter du 1er octobre 2019.

Barou Dembélé
Rédigé le , mis à jour le
Le Sénégal veut mieux prendre en charge le cancer du sein
Le Sénégal veut mieux prendre en charge le cancer du sein  —  Shutterstock

Le traitement par chimiothérapie des cancers féminins va devenir gratuit dans quelques jours, c'est la présidence du pays qui l'annonce. "Le Chef de l’Etat a insisté sur sa décision de rendre gratuit (ce traitement), à compter du 1er octobre 2019, . Il s’agit là d’une mesure de haute portée sociale et sanitaire en faveur de la femme sénégalaise", a souligné un communiqué du dernier Conseil des ministres tenu mercredi à Dakar.

Cette mesure permettra de prendre en charge près de 2/3 des malades, selon des sources médicales, et rendra plus accessible le traitement du cancer du col de l'utérus et du sein : les deux cancers les plus fréquents chez les femmes au Sénégal. Environ 800 personnes y meurent par an parmi les 1200 malades du cancer dépistés dans la même période, soulignait en août 2017 le directeur de l’Institut de cancer de Dakar, Pr Mamadou Diop.

L'exemple de la Mauritanie voisine

Cela est dû en partie à la cherté de la chimiothérapie et des médicaments anticancéreux, sachant qu’une grande partie de la population du pays vit sous le seuil de la pauvreté. Pourtant, notait-il, "en Mauritanie, la chimiothérapie est gratuite. Elle est subventionnée en Côte d’Ivoire et au Mali". Le Sénégal rejoint ainsi ces bons élèves qui luttent contre le cancer.

Par ailleurs, le gouvernement a récemment signé avec son la Corée du Sud un arrangement de financement de l’ordre de "48 milliards FCFA", soit plus de 73 millions d’euros, selon Pr Mamadou Diop, pour la construction du Centre national d’Oncologie de Diamniadio, à la sortie de la capitale Dakar. Cette infrastructure permettra, d’après le spécialiste, de regrouper l’ensemble des moyens d’investigation pour le diagnostic et la prise en charge du cancer jusqu’aux soins palliatifs.

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